Les "nounous" africaines à Paris : immigration féminine et travail domestique en France.
Établissement de soutenance : Sorbonne université, Université Gaston Berger (Saint-Louis, Sénégal), 2021
Pagination : 138 p.
Thème : Immigration-Interculturalité
Mots-clés : Femme ; Immigré ; Afrique ; Paris ; Garde des enfants ; Nourrice ; Care ; Insertion sociale ;
Discipline : Philosophie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Lapeyronnie, Didier et Collet, Beate
Numéro national : 2021SORUL068
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/262281465
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2021SORUL068/document
Résumé : Cette thèse s'inscrit dans le cadre des migrations féminines transnationales. Avec le travail domestique de care comme porte d'entrée, elle tente de retracer la trajectoire migratoire et professionnelle de cette catégorie de femmes migrantes venues d'Afrique subsaharienne et travaillant dans la capitale française. L'objectif est de comprendre le processus d'intégration de ces femmes, à travers une forme particulière de travail : la garde d'enfants à domicile. Au-delà du travail domestique en lui-même, c'est la construction d'une identité, jalonnée par toutes les bifurcations inhérentes aux parcours migratoires, qui constitue l'enjeu central. À travers une enquête qualitative qui allie entretiens, observations et données photographiques, nous avons reconstruit les carrières migratoires de ces femmes depuis leur pays d'origine. Ensuite nous avons étudié les conditions de leur arrivée en France ainsi que le processus par lequel elles s'engagent dans une carrière de nounous à domicile. Enfin, nous avons tenté d'appréhender ce que cette expérience professionnelle nous enseignait sur leur rapport à soi, sans jamais oublier la triple condition de ces acteurs qui sont femmes, noires et immigrées. Le travail de soins aux enfants se donne ainsi comme une forme d'insertion par-le-bas, pour ces migrantes, de la même manière qu'on a pu le voir pour certaines formes d'emplois occupés par les migrants (hommes) et qui sont socialement peu valorisables. Enquêter sur les nounous Africaines à Paris, c'est, de ce point de vue aussi, contribuer à une meilleure connaissance du devenir des femmes immigrées.