Masculinités martiniquaises : une approche relationnelle.
Établissement de soutenance : Université des Antilles, 2021
Pagination : 700 p.
Thème : Accompagnement de la personne-Identité
Mots-clés : Masculinité ; Reconnaissance ; Responsabilité ; Intimité ; Sexualité ; Violence ; Socialisation ; Martinique ;
Discipline : Science politique
Région de soutenance : Régions d'Outre-mer
Directeur(s) : Daniel, Justin et Mulot, Stéphanie
Numéro national : 2021ANTI0729
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/260311979
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2021ANTI0729/document
Résumé : L'objectif de cette thèse consiste à s'emparer de la catégorie juridique d'enlèvement parental international, depuis le point de vue des magistrats et des médiateurs, sous l'angle analytique de la confiance, mais également, de manière plus ambitieuse, de sonder les relations entretenues entre confiance et droit dans le contexte de la transnationalisation du droit familial. Pour ce faire, nous mobilisons une approche interdisciplinaire du droit qui vise à développer une compréhension sociologique du litige à la fois empiriquement informée, systématiquement établie et mise en contexte. Au moyen d'une conceptualisation solide de la notion de confiance tirée de la théorie sociologique (Luhmann, Simmel, Quéré), nous analysons les enjeux de confiance qui se posent aux trois figures du tiers aux prises avec le litige : le juge requis, le juge requérant et le médiateur. En ce sens, nous montrons d'abord que la résolution de l'enlèvement doit composer avec deux niveaux inextricablement liés, interpersonnel (coparentalité post-enlèvement) et juridictionnel (détermination du for compétent). Nous avançons ensuite que le juge requis se porte garant de la confiance institutionnelle d'une communauté de confiance, là où le médiateur constitue avant tout un artisan de la confiance interpersonnelle déchue. À mi-chemin entre ces deux pôles se déploie l'action du juge requérant, au rôle hybride, jonglant entre sanction, diplomatie et restauration du lien familial. Nous concluons cette thèse en montrant que les relations entre confiance et droit s'avèrent ambivalentes dans ce contexte, entre soutien à l'entame d'une relation de confiance et attisement de la méfiance mutuelle entre parents.