Réflexions sur le droit à l'identité de genre.
Établissement de soutenance : Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, 2021
Thème : Accompagnement de la personne-Identité
Mots-clés : Identité sexuelle ; Genre ; Intimité ; Famille ; Corps ;
Discipline : Droit
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Bénédicte Bévière-Boyer, Bénédicte
Numéro national : 2021PA080034
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/265870631
Résumé : Mutations anthropologiques ou ruptures catégorielles, les travers de l'identité mènent incontestablement aux revendications autodéterministes. Saisi par une logique dualiste, de la rupture du biologique au vécu social, du ressenti au perçu, le droit à l'identité de genre offre un champ de réflexions renouvelant le traitement juridique de la personne. L'approche empirique, liée aux syndromes transsexués et intersexués, établis par les seuls diagnostics médicaux, ne saurait restreindre la reconnaissance de genre. Lorsqu'elle s'inscrit dans la temporalité, et sans bouleverser les situations du passé, l'identité de genre doit être pleinement considérée. L'enjeu premier est d'atténuer les effets de la sexuation. L'exercice des droits peut être assuré, soit indifféremment du genre, soit par intégration des particularités de genre, au-delà de toute perception déformante des tiers. Ainsi, les mécanismes traditionnels du droit des personnes et de la famille méritent d'être réajustés, en accord avec de tels paradigmes. La construction du sujet, en vertu de son genre, s'avère aussi pertinente pour le détacher de tout référent lié à l'inné. Le droit à disposer de son corps peut constituer le socle d'une modélisation personnalisée. Transcendant la représentation juridique figée de la personne, le genre pourrait-il constituer une donnée singulière de l'autonomie de la volonté dépassant les propriétés naturelles de l'homme ?