Aide publique, transferts des migrants et développement économique.
Établissement de soutenance : Université de Limoges, 2012
Pagination : 278 f.
Thème : Immigration-Interculturalité
Mots-clés : Migrant ; Épargne ; Économie ; Politique publique ; Pauvreté ;
Discipline : Sciences économiques
Région de soutenance : Limousin
Directeur(s) : Darreau, Philippe
Numéro national : 2012LIMO1016
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/183100670
Accès au texte intégral : http://aurore.unilim.fr/theses/nxfile/default/c00b49f1-8b9f-4bb5-a203-00de98fbfbfe/blobholder:0/2012LIMO1016.pdf
Résumé : Ce travail de thèse a pour objectif de discuter de la problématique du développement et de son financement. Nous avons montré qu'il y a des blocages au développement (trappes à pauvreté) liés à plusieurs facteurs dont notamment le manque d'épargne et de capital. L'aide publique et les transferts de migrants permettent théoriquement de sortir de ces blocages en augmentant l'épargne, donc le capital et la production au final. Mais cela n'est possible que si les apports en aide et transferts permettent de dépasser le revenu du seuil de consommation de subsistance mais aussi au moins le seuil de sortie de la trappe à pauvreté. La persistance de la pauvreté, ainsi que les montants d'aide toujours importants sont révélateurs de l'inefficacité de l'aide publique d'après la littérature. Les raisons de cette inefficacité résident dans la présence de multiples intérêts des donateurs, les détournements de l'aide, l'absence d'institutions favorables, les circuits d'allocations complexes et les bureaucraties, les problèmes d'incitations. Les transferts des migrants sont ainsi évoqués comme une nouvelle source de financement. La littérature montre que les transferts, même s'ils ont des effets négatifs, ne sont pas seulement consommés inutilement, mais sont sources de devises et contribueraient à financer l'éducation, la production agricole, l'investissement et biens d'autres domaines dans les pays en développement. Nos estimations économétriques montrent que l'aide publique et les transferts de migrants favorisent l'épargne et l'investissement, mais que les transferts sont plus efficaces que l'aide publique. En effet, les transferts seraient moins soumis aux jeux d'intérêts multiples dans lesquels évolue l'aide publique, les problèmes d'incitations seraient moins accentués. Les circuits d'allocation sont plus directs et moins complexes, comparés à l'aide publique pour laquelle la multiplicité des intervenants et la bureaucratie rendent coûteuse l'allocation et multiplient les problèmes principal-agent. Les transferts entrainent peu de détournements et arrivent directement à la population sans passer par des gouvernements, contrairement à l'aide publique qui passe par les gouvernements et dont une grande partie disparaît dans les circuits d'allocation avant d'atteindre les populations pauvres.