Devenir mère et défaut d'étayage familial dans le post-partum immédiat : une étude clinique, longitudinale et comparative à domicile des 2 semaines aux 18 mois du bébé.
Établissement de soutenance : Université Bourgogne Franche-Comté (Comue), Université de Franche-Comté, 2018
Pagination : 355 p.
Thème : Enfance-Famille
Mots-clés : Maternité ; Psychologie ; Dépression post-partum ; Fonction contenante ; Devenir ; Mère ; État dépressif ; Anxiété ; Famille ; Psychologie clinique ; Psychopathologie ; Relation conjugale ; Relation familiale ; Soutien psychologique ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Bourgogne-Franche-Comté
Directeur(s) : Mellier, Denis et Belot, Rose-Angélique
Numéro national : 2018UBFCC016
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/234907428
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2018UBFCC016/document
Résumé : La dimension intersubjective familiale du devenir mère lors de la période sensible du post partum a été peu abordée en psychanalyse ou dans les autres courants en psychologie. Hypothèses : le défaut d'étayage de la famille dans l'immédiat post-partum impacte les processus de la maternalité chez la mère : son état psychique (dépression et anxiété), sa préoccupation primaire et sa rêverie, ainsi que le destin de ses motions hostiles dans ses relations. Approches épistémologiques : la psychologie clinique et la psychopathologie avec d'autres apports. Méthode mixte (clinique et quantitative) longitudinale et comparative sur une population de 35 familles. Outils : des entretiens, des temps d'observations et des auto-questionnaires évaluant l'état psychique de la mère (EPDS et STA I), ses relations conjugales (EAD), parentales (IAP) et ses ressources internes (RSQ et PBI). Résultats : les mères qui ont peu bénéficié de soutien familial sont plus nombreuses à présenter des signes de détresse psychique et ces signes perdurent dans le temps, 6 mois après la naissance de leur enfant. L'analyse de trois cas cliniques permet de suivre dans le temps la complexité des processus de la maternalité, leurs liens avec l'étayage familial et les facteurs intra-psychiques , intersubjectifs et sociétaux qui les soutiennent ou au contraire les fragilisent. Les motions hostiles de la mère, non contenues par la famille élargie, alimentent sa détresse et l'ensemble de ses relations, avec le conjoint, le père et/ou l'enfant. Conclusion : le travail psychique nécessaire dans le post-partum immédiat du devenir mère ne peut être envisagé sans son réseau d'étayage familial. Celui-ci est en interaction avec ses appuis internes et dépend des relations avec le père. Le contexte social l'influence. Conséquences : cette recherche montre l'importance de prendre en compte,chez la mère, le besoin dans la réalité du soutien de sa famille juste après la naissance et la mise en place d'étayage professionnel adapté.