En dedans et au-dehors : enquête en établissement fermé pour mineurs.
Établissement de soutenance : Université de Rennes 2 Haute Bretagne, 2020
Pagination : 461 p.
Thème : Justice-Délinquance
Mots-clés : Centre éducatif fermé ; Établissement pénitentiaire pour mineurs ; Détention ; Délinquance juvénile ; Enfermement ; Accompagnement ; Éducateur spécialisé ; Protection judiciaire de la jeunesse ;
Discipline : Sociologie
Région de soutenance : Bretagne
Directeur(s) : Milburn, Philip
Numéro national : 2020REN20020
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/254776469
Accès au texte intégral : https://theses.hal.science/tel-03199493
Résumé : Au moyen d'une enquête ethnographique en établissement fermé pour mineurs, ce travail propose une analyse d'une forme de traitement institutionnel des illégalismes au prisme des expériences institutionnelles des acteurs. La recherche se focalise notamment sur la relation entre intervenants socio-éducatifs et mineurs, en tant qu'expérience commune dans le cadre de pratiques professionnelles et d'un espace contraint. Ce travail s'appuie sur trois ans d'enquête menée dans un Centre éducatif fermé (CEF) et un Établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM). La consultation de documentation, la poursuite d'une série d'observations et d'entretiens individuels constituent les principales sources de données empiriques. L'analyse sociologique révèle les tensions entre l'intérieur et l'extérieur des établissements, au sens physique comme symbolique, qui président aux vécus des acteurs du milieu fermé. Les établissements fermés pour mineur jouent un rôle de coercition tout autant qu'ils poursuivent un objectif éducatif et pédagogique. Ce dernier principe est appliqué afin de réduire la contrainte et impliquer les mineurs dans leur détention et leur parcours judiciaire. À cette fin, le maintien du lien à l'extérieur, l'individualisation de l'accompagnement, l'autonomie et la responsabilisation des mineurs sont au centre des interventions. Néanmoins, les résultats de l'enquête montrent que ce processus ne réduit guère la coercition. Il peut même créer une forme de contrôle opérant également extra-muros ; sur les esprits, les biographies, et l'environnement des mineurs.