Redéfinir la place de l'informel à Paris : la controverse sur les biffins et les "marchés de la misère".
Établissement de soutenance : Université de Rennes 2 Haute Bretagne, Université Bretagne-Loire (Comue), 2016
Pagination : 1 vol. (402 p.)
Thème : Lien social-Précarité
Mots-clés : Précarité ; Économie souterraine ; Commerce ; Rue ; Paris ;
Discipline : Géographie
Région de soutenance : Bretagne
Directeur(s) : Séchet, Raymonde
Numéro national : 2016REN20038
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/197569102
Résumé : À Paris, il existe en marge des marchés aux Puces des zones de vente informelle réunissant des personnes en situation de précarité qui font commerce d'articles de récupération et, dans une moindre mesure, d'articles neufs. Face à la répression policière accrue dont elles font l'objet, un mouvement militant s'est constitué pour défendre le droit des vendeurs informels d'articles de récupération, les biffins, à occuper l'espace public. Parallèlement, le phénomène, souvent désigné par l'expression de « marchés de la misère », s'est étendu, gagnant des quartiers moins périphériques. L'approche retenue se situe à l'articulation entre action collective et action publique. La thèse retrace l'évolution des « marchés de la misère » et du mouvement de défense des biffins, tout en rendant compte de l'instauration de plusieurs dispositifs d'encadrement des biffins. Il s'agit de montrer comment le traitement politique de l'informalité donne lieu à une hybridation partielle de l'action publique à travers la controverse sur les biffins et les « marchés de la misère ». Dans ce contexte, le mouvement de défense des biffins est marqué par une fragmentation qui entrave sa montée en généralité. Il est traversé de conflits internes qui découlent du caractère partiel et partial de l'encadrement des biffins, mais qui, réciproquement, l'entretiennent. La redéfinition à la marge de la place des vendeurs de rue et récupérateurs informels que sont les biffins relève alors plus du registre de la régulation que de celui de l'alternative, dans un contexte où le recul des tolérances envers les activités informelles débouche une gestion incrémentale et semi-institutionnalisée au niveau local.
Autres publications :
L'institutionnalisation des marchés informels à Paris : une situation d'entre-deux dans le gouvernement des espaces publics / Hélène Balan, Carnets de géographes, n° 7, 2014. URL : https://doi.org/10.4000/cdg.387