L'errance dans la clinique des démences en institution : approche psychanalytique.
Établissement de soutenance : Université Lumière Lyon 2, Université de Lyon (Comue), 2021
Thème : Santé mentale-Souffrance psychique
Mots-clés : Démence sénile ; Errance ; Institution ; Handicap mental ; Santé mentale ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Auvergne-Rhône-Alpes
Directeur(s) : Talpin, Jean-Marc
Numéro national : 2021LYSE2081
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/265812852
Accès au texte intégral sous condition : https://theses.fr/2021LYSE2081
Résumé : Les manifestations corporelles observées dans la clinique des démences présentent le lien indissociable entre le somatique et la psyché. Ce constat à partir d'une expérience clinique met à l'épreuve les apports théoriques et pratiques connus jusqu'à présent. L'errance demeure l'une des grandes difficultés rencontrées dans la prise en charge des sujets en démence et l'une des raisons principales d'entrée en institution. Ce sujet a beau interroger nos pratiques, il existe encore très peu de travaux publiés sur l'errance dans la clinique des démences à partir d'une perspective psychanalytique. Nous soulèverons d'ailleurs les problématiques conceptuelles concernant la notion de déambulation dans ce domaine et leur importance dans le choix du terme « errance ». Si nous sommes confrontés à une clinique où la détérioration des fonctions cognitives est au premier plan, nous défendons l'idée que la psychanalyse a quelque chose à dire sur les vicissitudes subjectives qui marquent le processus démentiel inhérent à la maladie. A partir des enseignements de Sigmund Freud et de Jacques Lacan, nous tenterons de saisir la question de l'effet du temps sur le corps et du vieillissement psychique en prenant en compte l'articulation entre le concept de pulsion freudien et la notion de la topologie introduite par Lacan. Ensuite, trois récits cliniques orientés par l'éthique psychanalytique et par le lien transférentiel nous serviront de boussole afin d'analyser l'hypothèse selon laquelle cette activité motrice peut être une modalité d'apaisement de l'angoisse, ou encore, une stratégie d'existence pour faire persister la dimension subjective du sujet quel que soit son âge ou sa démence. Ainsi, ce travail de thèse se traduit par un va-et-vient entre la théorie et la pratique à partir d'une articulation entre le processus démentiel et l'errance dans le cadre institutionnel. Pour finir, nous soulignerons les paris et les défis d'une clinique qui n'a pas cessé de nous surprendre.