En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation d'un simple cookie d'identification. Aucune autre exploitation n'est faite de ce cookie. OK
Une base de données bibliographiques des thèses pour le travail socialTHESIS
Une base de données bibliographiques des thèses pour le travail socialTHESIS
0

La prévention de la délinquance : une priorité de l'action publique : de l'exigence de sécurité à celle de sûreté.

Sélection Imprimer Statistiques
Thèse travail social
Auteur : COQUELET Benoît

Établissement de soutenance : Université Clermont-Auvergne, 2019
Thème : Justice-Délinquance
Mots-clés : Prévention de la délinquance ; Sécurité ; Action publique ;

Discipline : Droit
Région de soutenance : Auvergne-Rhône-Alpes
Directeur(s) : Faberon, Florence
Numéro national : 2019CLFAD026
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/253512867

Résumé : La prévention de la délinquance est devenue en France l'objet d'une politique transversale à part entière. En pratique, et que ce soit à l'échelle interministérielle ou à l'échelon local, elle est généralement conçue comme un élément de la politique de sécurité. De ce fait les acteurs ont souvent une conception restrictive de la prévention de la délinquance. Elle se trouve souvent inféodée à d'autres domaines de compétence. Par ailleurs, dans un contexte troublé, l'intérêt des pouvoirs publics pour ce domaine d'action décline peu à peu. Pourtant, avec la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance, la prévention conceptuellement revisitée devait opérer une métamorphose de l'action publique et une mutation des pratiques professionnelles de l'ensemble des acteurs qui participent, même indirectement, à sa matérialisation. Outre la problématique de l'effectivité de la loi et de son efficacité, cette situation interroge la capacité de la puissance publique à produire le changement et, en l'espèce, à influer sur le comportement des professionnels pour produire ses effets. Il s'agit dès lors en partie de mesurer l'écart entre ce que dit le droit et ce qui est réellement entrepris ou, autrement dit, d'apprécier l'impact du recours au droit dans l'efficience d'une politique publique et de cerner les ressorts de légitimation qui orientent l'action publique. Or dans bien des situations, la définition de la stratégie de prévention de la délinquance et sa mise en œuvre sont confiées à une administration qui n'en perçoit pas tous les enjeux et dont ce n'est pas réellement la culture. L'absorption de la prévention dans le Code de la sécurité intérieure est ainsi une conséquence logique d'une conception ancienne, conception liée à la relation traditionnelle entre sécurité et prévention. Ainsi, au-delà des jeux d'acteurs et dans une relation dialectique entre légalité et légitimité, l'étude cherche à révéler l'impact des principes qui sous-tendent l'action publique à partir de deux hypothèses. La première procède rétrospectivement à une remise en cause du fait que la prévention de la délinquance emprunte la légitimité qui est attachée au « principe sécurité », afin de montrer qu'il est historiquement porteur de valeurs et de pratiques qui in fine la fragilise. En conséquence, la seconde postule la recherche d'une autre assise conceptuelle à la prévention de la délinquance, en l'espèce le principe de sûreté, pour lui permettre de constituer un espace de cohérence de l'action publique.

Sélection Imprimer Statistiques