Les enjeux psychiques de la relation d'aide entre l'aidant familial et son proche atteint de maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentées, lorsque le patient vit à domicile.
Établissement de soutenance : Université de Franche-Comté, 2015
Pagination : 537 p.
Thème : Grand âge-Vieillissement
Mots-clés : Aidant familial ; Maladie d'Alzheimer ; Relation d'aide ; Aide à domicile ; Culpabilité ; Attachement ; Deuil ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Franche-Comté
Directeur(s) : Mariage, André et Bonnet, Magalie
Numéro national : 2015BESA1013
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/192923765
Accès au texte intégral : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01310298
Résumé : Si la littérature fait état des réticences des aidants familiaux, à demander de l'aide, leurs ressorts psychiques restent mal connus. Pourtant le sentiment de culpabilité a déjà été repéré, comme un obstacle à la demande d'aide de l'aidant, mais ce facteur a été peu exploré dans un axe de recherche. Cette recherche repose sur l'hypothèse que le sentiment de culpabilité de l'aidant familial, représenterait le principal frein,susceptible d'empêcher sa demande d'aide et de soutien, face à la maladie d'Alzheimer ou à la maladie apparentée de son proche, lorsque le patient vit à domicile. Une sous-hypothèse vise à situer différemment le sentiment de culpabilité de l'aidant familial, selon sa position de conjoint, ou plus largement de descendant(enfant, belle-fille, gendre...), dans la relation d'aide. Pour tester cette hypothèse trente huit entretiens semi-directifs ont été réalisés, et complétés par la passation des échelles d'attachement (RSQ), du caregiver (CRA), et de dépression (Beck). Cette recherche vise à expliciter les fondements, et les mécanismes du sentiment de culpabilité des aidants familiaux, en l'articulant à la problématique de perte, qui est coeur de la maladie d'Alzheimer ou des maladies apparentées. Elle apporte donc un éclairage nouveau sur le travail psychique de l'aidant familial,qui s'écarte de son seul abord sous l'angle du fardeau et de l'épuisement, pour l'envisager à la lumière du travail du pré-deuil, qui apparaît comme la clé de voûte de la relation d'aide. Par conséquent, la recherche suivra le cycle de la dépendance du patient, pour dégager à chacun de ses stades, les incidences de la perte dans l'espace psychique et intersubjectif chez l'aidant familial, selon la nature des liens d'attachement développés avec le patient, mais aussi avec le groupe familial. A partir de là, nous tenterons de relier le registre principal d'élaboration de la perte, à un profil d'aidant singulier dans la relation d'aide, afin d'éclairer les liens entre ses manifestations de culpabilité, et sa demande d'aide.