Jardiner les vacants : fabrique, gouvernance et dynamiques sociales des vacants urbains jardinés du nord-est de l'Île-de-France.
Établissement de soutenance : Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2014
Pagination : 1 vol. (512 p.) : ill., cartes
Thème : Territoire-Logement
Mots-clés : Jardinage ; Sociabilité ; Environnement ; Milieu urbain ; Territoire ; Vie associative ; Participation ; Élu local ; Ile-de-France ;
Discipline : Géographie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Simon, Laurent et Le Goix, Renaud
Numéro national : 2014PA010599
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/23611235X
Accès au texte intégral : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02140277
Autres publications :
Kaduna-Eve Demailly, Jardiner les vacants, Carnets de géographes [En ligne], n° 8, 2015, URL : http://journals.openedition.org/cdg/324
Résumé : Au début des années 2000, on assiste en France au développement de vacants jardinés : des espaces interstitiels, dont les anciennes utilisations du sol sont caduques, temporairement conquis et végétalisés par les habitants. L'institutionnalisation de ces initiatives par les municipalités donne naissance au jardin partagé, dont le vacant jardiné constitue un type spécifique installé sur un terrain vacant et temporaire. Cette thèse vise à appréhender le vacant jardiné comme un outil d'analyse privilégié du "faire" et du "vivre" la ville contemporaine grâce à une étude, combinant méthodologies qualitatives et quantitatives, fondée sur 48 sites du nord-est de l'Île-de-France. Nous montrons ainsi que l'encadrement de jardins associatifs par les municipalités est un fait inédit. Toutefois, bien que ces territoires soient coproduits et que les usagers participent pleinement à la gestion du vacant jardiné, ils ont un rôle limité dans la prise de décision. Si le développement des vacants jardinés institutionnalisés témoigne d'un engagement politique, il s'inscrit aussi dans des stratégies de rentabilisation accrue des espaces urbains qui présentent des bénéfices certains pour les municipalités en termes d'embellissement, de sécurisation et d'image politique. Enfin, les impacts sociaux et environnementaux sont à relativiser. D'une part, la création de liens sociaux est circonscrite à l'espace du jardin, en raison de son statut hybride relevant du "club". D'autre part, les vacants jardinés sont davantage envisagés comme des outils d'amélioration du cadre de vie et de sensibilisation à l'environnement que comme des territoires écologiques et biodiversité effectifs.