L' expression picturale : pacification d'une souffrance du désir dans la psychose.
Établissement de soutenance : Université de Strasbourg, 2010
Pagination : 1 vol. (270 f.) : ill. en noir et en cou
Thème : Santé mentale-Souffrance psychique
Mots-clés : Psychose ; Art ; Peinture ; Création ; Désir ; Femme ; Forclusion ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Alsace
Directeur(s) : Lesourd, Serge
Numéro national : 2010STRA5009
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/157012417
Résumé : La présente thèse s'intéresse au rôle de l'art, en l'occurrence de la peinture, et à la naissance du désir dans le cas de la psychose. Notre travail s'élabore à partir de deux femmes peintres psychotiques, Rose et Liliane, qui ont toutes deux entrepris la peinture à une fin commune : contrer leur souffrance psychique, l'exposer, la donner à voir et par là, la pacifier. Par leur biographie, les entretiens cliniques et l'analyse de leurs œuvres, nous avons pu élaborer différentes hypothèses. Liliane a symbolisé ses épisodes psychotiques passés par la peinture. Elle a imaginé des suites positives à ces visions brutales et insensées et est parvenue à les intégrer mentalement et de manière pacifiée. Rose a retravaillé à travers ses tableaux les problématiques concrètes de sa psychose. Les choix de ses motifs sont en lien étroit avec sa pathologie, y prennent naissance et en traitent. Picturalement elle a retracé le développement psychique de la fusion avec la mère à sa séparation par la loi du père pour parvenir à une maternité symbolique et finalement à sa renaissance par les autoportraits. Nous avons pu considérer que c'est le sinthome qui entre ici en jeu. Avec le retour du père forclos dans la peinture, Rose et Liliane peuvent se soumettre à la loi du manque et tenir compte de l'existence de l'Autre. Cette reconnaissance d'une loi leur permet de s'inscrire dans le lien à l'autre et leur donne accès au désir : Ce désir, émergé de l'adresse de leur peinture, n'en dépasse pas les limites. Leur création a permis d'accéder au féminin, d'accepter le manque, la séparation d'avec la mère et de vivre une maternité symbolique dans le cas de Rose. L'œuvre a aussi permis de pacifier la forclusion du Nom-du-Père par sa présence et sa reconnaissance picturales.