Contributions à l'étude des phénomènes de dépendance à l'environnement chez les patients cérébrolésés frontaux.
Établissement de soutenance : Université d'Angers, 2009
Pagination : 1 vol. (415 p.) : ill.
Thème : Handicap-Situations de handicap
Mots-clés : Infirmité motrice cérébrale ; Comportement ; Environnement ; Autonomie ; Neurologie ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Pays de la Loire
Directeur(s) : Le Gall, Didier et Allain, Philippe
Numéro national : 2009ANGE0038
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/144887762
Accès au texte intégral : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/47/67/45/PDF/These_Besnard.pdf
Résumé : Les manifestations comportementales de dépendance de l'environnement renvoient à des concepts fondamentaux tels que le libre-arbitre et l'autonomie de l'homme. Ces phénomènes sont paradoxalement peu étudiés dans la littérature, mais leurs définitions particulièrement discutées et contrastées. Par l'analyse des données empiriques et leur confrontation aux performances des épreuves de l'examen neuropsychique, les visées étaient de contribuer à préciser les définitions sémiologiques de ces manifestations ainsi que d'examiner leurs interprétations théoriques. Sous l'influence des modèles cognitivistes, les phénomènes de dépendance à l'environnement ont été attribués à l'altération des processus inhibiteurs, fréquemment postulés pour être sous la dépendance du contrôle exécutif. La présente thèse suggère que ce point de vue est perfectible, car il néglige ce qui fonde la spécificité du fonctionnement humain en situation d'interaction. Par conséquent, si ce travail s'inscrit résolument dans le champ de la neuropsychologie clinique, il s'inspire de postulats théoriques issus de la sociologie et de la psychologie sociale. Cinq études expérimentales ont été menées auprès de trois groupes de patients neurologiques, porteurs de lésions cérébrales frontales, sous-corticales et postérieures. Des perturbations spécifiquement associées à l'atteinte des structures cérébrales antérieures sont rapportées. Ce travail contribue ainsi à fonder une distinction entre deux concepts historiques de la clinique neuropsychologique, désignés sous les termes de "syndrome frontal" et de "syndrome dysexécutif".