L'église et les infractions au lien matrimonial : mariages clandestins et clandestinité : théories, pratiques et discours : France du Nord-Ouest (XIIe-milieu-XVIe siècle).
Établissement de soutenance : Université de Paris-Est Marne-la-Vallée, 2008
Thème : Enfance-Famille
Mots-clés : Histoire ; Mariage ; Clandestinité ; Loi ; Droit ; Religion ; Lieu de culte ;
Période historique : Moyen-âge, 12ème-milieu-16ème siècles
Discipline : Histoire
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Feller, Laurent
Numéro national : 2008pest0201
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/137641451
Résumé : Appliquée à la formation du lien matrimonial, la clandestinité est une infraction multiple. Contrepoint doctrinal nécessaire pour établir le consensualisme matrimonial, la clandestinité n'en demeure pas moins une infraction aux lois de l'Eglise. Les mariages clandestins sont valides bien que moralement mauvais, potentiellement illicites, théoriquement illégitimes, canoniquement interdits. Théologiens et canonistes craignent d'inextricables dilemmes juridiques et moraux sapant les fondements de l'institution matrimoniale et discréditant l'action régulatrice de la justice d'Eglise empêchée de juger selon la vérité. De micro-processus de prise en charge, de recomposition d'une norme et d'une infraction apparaissent en pratique. La régulation judiciaire épiscopale a construit des instruments de lutte contre les mariages clandestins qui se révèlent des instruments de contrôle socio-religieux au service d'un renforcement du cadre paroissial et du pouvoir juridictionnel de l'évêque