Les règles, normes et conventions de développement durable dans la coordination des politiques publiques locales : le cas de la région Nord-Pas de Calais.
Établissement de soutenance : Université de Paris 10 Paris Ouest Nanterre-La Défense, 2010
Thème : Territoire-Logement
Mots-clés : Développement durable ; Collectivité territoriale ; Représentation sociale ; Stratégie ; Coopération ; Pratique ; Nord-Pas de Calais ;
Discipline : Sciences économiques
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Favereau, Olivier
Numéro national : 2010PA100153
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/160352622
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2010PA100153
Résumé : Depuis une trentaine d'années, le développement durable s'est imposé comme un référentiel dans l'action, tant privée que publique. L'exigence qu'il pose de mettre en cohérence des normes globales avec des pratiques localisées, engage la question de la coopération territoriale. Ainsi, nous tentons de voir en quoi la mise en application de stratégies de développement durable par certaines collectivités territoriales de la région Nord-Pas de Calais, permet un meilleur traitement du problème de l'articulation micro-macro des décisions. La mobilisation de la grille de lecture des "Économies de la Grandeur" permet de montrer que cette mise en cohérence résulte du partage de représentations sur le sens d'une notion dont les approches sont très diverses. À cet égard, l'existence d'une convention de développement durable apparaît comme le signe d'un traitement adapté de l'articulation micro-macro. À partir d'analyses des discours d'une trentaine d'acteurs locaux, nous avons dégagé trois principaux résultats. 1/. Il n'existe pas de grandeur morale de la durabilité, dotée d'une légitimité propre, capable de susciter l'adhésion des individus à une action collective en faveur du développement durable. 2/. La formation d'un cadre de représentations communes émerge de la pratique des acteurs. Cette convention pragmatique prend appui sur diverses critiques du compromis du service public français. Elle élargit ainsi les grandeurs industrielle (écoefficacité) et civique (solidarité territoriale, intergénérationnelle…), à partir d'éléments propre à la cité domestique (identité territoriale). 3/. Cette convention se trouve configurée dans une nouvelle gouvernance par projets qui assure l'existence d'espace ponctuels de coopération territoriale.