Soigner les étrangers ? : l'État et les associations pour la couverture maladie des pauvres et des étrangers en France des années 1980 à nos jours.
Établissement de soutenance : Université de recherche Paris Sciences et lettres (Comue), École des hautes études en sciences sociales, 2018
Thème : Santé-Santé publique
Mots-clés : Étranger ; Accès aux soins ; Pauvreté ; Hôpital ; Maladie ; Prise en charge ; Aide médicale ; Protection sociale ;
Discipline : Histoire
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Green, Nancy L.
Numéro national : 2018PSLEH127
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/241985579
Résumé : Ce travail ambitionne de comprendre comment ont évolué les dispositifs qui permettent en france aux personnes de nationalité étrangère d'accéder à la prévention et aux soins en ville et à l'hôpital. nous nous demanderons comment et pourquoi sur une période longue un etat permet ou au contraire empêche l'accès d'une population majoritairement plus pauvre que la population générale, les étrangers, à un bien supérieur, la santé.l'objectif est de rendre compte du mouvement apparemment paradoxal que l'on observe depuis près d'une trentaine d'années : d'une part, des politiques migratoires de plus en plus restrictives et répressives, de l'autre, la santé devenue 'un des derniers refuges du droit' (Didier Fassin) pour les étrangers. cette période a été marquée par des évolutions législatives majeures, qui scanderont notre travail, notamment la mise en place de l'aide médicale d'état et du droit au séjour pour soins en 1999. nous nous intéresserons aux acteurs étatiques, et en premier lieu, au ministère de la santé mais également à la sécurité sociale et aux associations qui ont joué un rôle double : elles ont mené un intense travail de plaidoyer pour le maintien et le perfectionnement des dispositifs d'accès aux soins et se sont vues délégués une partie de la dispense de soins auprès des populations étrangères. l'accès aux archives officielles étant limité du fait du caractère très contemporain du sujet, nous nous appuierons sur les fonds détenus par les organismes et les personnes privés ainsi que sur la constitution d'archives orales. s'il s'agit d'un travail d'histoire, nous intégrerons des données ethnographiques recueillies lors d'enquêtes de terrain.