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Une base de données bibliographiques des thèses pour le travail socialTHESIS
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Devenir-Français.e n/noir.e : anthropologie réflexive et transversale des cosmopolitiques parisiennes au XXIe siècle.

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Thèse travail social
Auteur : AHOUANSOU Kpêdétin

Établissement de soutenance : École des hautes études en sciences sociales, 2020
Thème : Accompagnement de la personne-Identité
Mots-clés : Identité sociale ; Identité collective ; Sujet ; Race ; Subjectivité ; Anthropologie ;

Discipline : Ethnologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Glowczewski, Barbara
Numéro national : 2020EHES0116
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/252228162

Résumé : Cette thèse de doctorat est consacrée aux processus de subjectivation, collectif et individuel, des Français.es n/Noir.es dans la région de Paris. Il s'agit de cartographier une géographie politique et esthétique diasporique, dans laquelle ils/elles se meuvent pour produire des modes de subjectivités et, de décrire les multiples ressources sur lesquelles ils/elles s'appuient pour se constituer en tant que simples Français.es et/ou acteur.es politiques. Parce que les subjectivités se produisent à partir de rencontres et résistances diverses qui sont constamment sujettes aux mouvements, l'étude décrit la vie quotidienne de Français.es n/Noir.es selon une interprétation rhizomatique du territoire. C'est-à-dire, en (re) constituant – un territoire cosmopolitique parisien qui se compose, sur un même plan, de plusieurs lieux physiques (France, Europe, États-Unis) pour prendre la forme d'une scène sociale et historique, académique et médiatique, mais également sociale et fictive. Le renouveau de la problématique nous mène à explorer une scène tentaculaire, où s'invite la tentative d'institutionnalisation d'un corps collectif à travers le monde associatif pour se déplacer vers la vie quotidienne des participant.es à la recherche. Avec la dissémination du terme « Noir » dans l'espace public, la convention républicaine de neutralité entre citoyen.nes est mise à l'épreuve ; les discours qui portent sur les différences phénotypiques concourent à nourrir, autant, des processus de subjectivation que d'autres désirs de représentation qui s'imbriquent dans le local et l'international (associations/organisations nationales et internationales, politiques publiques, circulation de théories scientifiques). Tandis que l'enquête met en évidence les transformations sociétales et historiques qui participent à l'émergence d'un sujet Français.e n/Noir.e et les tensions afférentes qu'elles produisent (juridique, politique, académique, civique) depuis les deux dernières décennies ; elle permet aussi de montrer les effets de redondances qui caractérisent la singularité française noire. Ce sont les effets et les affects qui, dans la tension et la répétition, se (re) négocient individuellement et collectivement – au sein du vaste « champ-ressource » hétérogène qu'est la diaspora, pour tenter de (re) créer/représenter, à la fois, des différences et des similitudes qui s'agencent bon gré mal gré à d'autres différences : genre, histoire locale, juridique et nationale, voire internationale avec l'Europe et les États-Unis. Enfin, il s'agit de souligner que les processus de subjectivation des Français.es n/Noir.es relèvent d'abord du possible, c'est-à-dire que seul prime l'insaisissable et la créativité dans la capacité à devenir-n/Noir.e par opposition à une identité fixe.

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