Un moment entre la vie et la mort : la tentative de suicide à l'adolescence : un traitement de la douleur psychique selon la logique de l'extrême.
Établissement de soutenance : Université de Paris 5 René Descartes, 2011
Pagination : 2 vol. (297, 208 p.)
Thème : Jeunesse-Adolescence
Mots-clés : Suicide ; Adolescent ; Pulsion de mort ; Psychanalyse ; État dépressif ; Souffrance psychique ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Emmanuelli, Michèle
Numéro national : 2011PA05H124
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/161032826
Résumé : En prenant appui sur des concepts psychanalytiques susceptibles d'étayer notre réflexion sur le sujet, nous nous sommes engagés dans l'étude du fonctionnement psychique de l'adolescent suicidant. Nos rencontres avec 17 adolescents, a permis dégager certains éléments de réponse : Le geste suicidaire à l'adolescence semble relever d'une difficulté de gestion des mouvements pulsionnels, ce qui se répercute sur l'ensemble du fonctionnement psychique du sujet et notamment sur le plan de l'activité de la pensée. En effet, les processus de pensée se désorganisent sous l'effet de la désintrication pulsionnelle ou bien se trouvent rigidifiées par la lutte contre les émergences pulsionnelles. La violence que l'adolescent exprime à travers l'attaque de son corps, cache une haine qui vise à la fois le sujet et autrui, ceux-ci étant lors des moments chargés des significations pulsionnelles, insuffisamment différenciés. L'étude des modalités relationnelles, rendent compte d'un traitement de l'objet particulièrement paradoxale, ceci étant soit sollicité sur un mode fusionnel, soit au contraire chassé du champ des investissements pulsionnels. Ces moments de confusion sujet/objet interrogent la capacité de l'adolescent de gérer les mouvements dépressifs qui se rattachent au processus de la séparation. Le recours au geste suicidaire serait, pour certains adolescents, une conséquence directe d'un processus dépressif massif. Cependant, les aménagements psychiques d'autres sujets semblent valoriser l'hypothèse selon laquelle le geste suicidaire participerait dans certains cas à une stratégie défensive aux prises avec un mouvement dépressif et mettrait au contraire au jour l'impossibilité d'accéder au vécu dépressif.