Migrants, militants associatifs et citoyens en exil : les migrants haïtiens de la décennie quatre-vingt à Paris.
Établissement de soutenance : Université de Paris 7 Denis Diderot, 2013
Pagination : 1 vol. (337 f.)
Thème : Immigration-Interculturalité
Mots-clés : Migrant ; Militantisme ; Association ; Citoyenneté ; Nationalité ; Statut juridique ; Haïti ; Paris ;
Période historique : années quatre-vingt
Discipline : Ethnologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Moutoukias, Zacarias
Numéro national : 2013PA070015
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/171835646
Résumé : La Constitution haïtienne 1987 élaborée et publiée après le départ de M. Jean-Claude Duvalier de la présidence d'Haïti en son article 15 interdit la pluri-nationalité. A rappeler quand même en Haïti citoyenneté et nationalité sont deux concepts interchangeables : c'est la nationalité qui confère des droits politiques. Cette nouvelle Constitution réaffirme ainsi le principe de citoyenneté nationalitaire ancré dans la tradition juridico-politique haïtienne dès la création de cet État né, au début du 19ème siècle, d'une révolte d'esclaves africains. Le plus surprenant, la Constitution haïtienne de 1987 est en grande partie l'œuvre de personnes, de juristes ayant vécu toute la dictature duvaliérienne en dehors d'Haïti. Ils semblent négliger pourtant un fait sociétal important : Haïti est devenu depuis très longtemps, depuis la seconde moitié du vingtième siècle, un pays d'émigration. Par cet article, ils excluent une bonne partie de la population haïtienne de sa nationalité, donc de sa citoyenneté. Les expatriés vont réagir, à ce qu'ils considèrent comme une injustice, en déplaçant le débat du terrain juridique vers le champ politique en revendiquant la double citoyenneté. Autrement dit, ils demandent à être Haïtien autrement. Dans cette recherche, il est notamment question de ce que les différents postulants de la double citoyenneté mettent derrière le concept de citoyenneté et les lieux manifestation de celle-ci.