Compétences émotionnelles et besoins en soins de support des proches-aidants en oncologie.
Établissement de soutenance : Université de Lille, 2019
Pagination : 285 p.
Thème : Santé-Santé publique
Mots-clés : Cancer ; Traitement médical ; Aidant familial ; Qualité de la vie ; Maladie ; Soutien psychologique ; Implication personnelle ; Émotion ; Soin ; Accompagnement ; Compétence ; Souffrance ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Nord-Pas-de-Calais
Directeur(s) : Christophe Véronique
Numéro national : 2019LILUH007
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/241517958
Accès au texte intégral : https://theses.hal.science/tel-02415642
Résumé : Le diagnostic de cancer et les traitements associés vont entrainer un bouleversement de la vie du patient mais aussi de son entourage, et en particulier des proches-aidants. Ces derniers devenant « aidant » doivent assumer de nouvelles responsabilités qui peuvent entrainer des problèmes de santé, une altération de leur qualité de vie et ainsi de manière générale des difficultés d'ajustement face à la maladie (e.g., altération du fonctionnement émotionnel, physique, social et professionnel, symptômes somatiques, détresse émotionnelle). Les proches-aidants ont ainsi besoin du soutien des professionnels de santé pour faire face à leur rôle d'aidant mais ils rapportent souvent des besoins en soins de support insatisfaits. Ce travail de thèse, inscrit dans un programme de recherche plus global, vise ainsi à mieux appréhender les besoins en soins de support des proches-aidants de patients atteints d'un cancer et leurs déterminants, à travers notamment l'implication des processus émotionnels. La première étude de ce travail a consisté à valider en français une échelle évaluant les besoins en soins de support des proches-aidants de patients atteints d'un cancer. La deuxième étude visait à déterminer des profils de proches-aidants plus à risques d'avoir au moins un besoin en soins de support insatisfait moyen ou fort selon des facteurs intrapersonnels (i.e., symptômes anxieux-dépressifs) et sociodémographiques et médicales (e.g., âge des patients et des proches-aidants, cancer métastatique ou non). Enfin, la troisième étude visait à tester le modèle théorique, validé en amont auprès des patients, selon lequel les compétences émotionnelles des proches-aidants auraient un effet bénéfique sur leurs besoins en soins de support insatisfaits via moins de symptômes anxieux-dépressifs. Ces résultats montrent l'importance de dépister et prendre en charge les besoins en soins de support des proches-aidants, surtout liés à la prise en charge du patient, à l'information et au soutien psychologique et émotionnel. Certains profils de proches-aidants pourraient représenter une population particulièrement à risques de difficultés qui nécessiteraient une attention particulière des professionnels de santé. Enfin, tenir compte des processus émotionnels, notamment des compétences émotionnelles et des symptômes anxieux-dépressifs, parait important pour la prise en charge en soins de support des proches-aidants.