L'agressivité hétéro-adressée pendant l'adolescence comme tentative de séparation : approche clinique et projective.
Établissement de soutenance : Université Paris Cité, 2019
Thème : Jeunesse-Adolescence
Mots-clés : Agressivité ; Approche clinique ; Jeune ; Séparation ; Puberté ; Test ; Adolescent ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Azoulay, Catherine
Numéro national : 2019UNIP5146
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/268831491
Résumé : Chez les adolescents, l'agressivité hétéro-adressée a été majoritairement étudiée dans le cadre de faits de délinquance ou à l'occasion d'épisodes psychotiques. Peu de recherches sont consacrées aux adolescents dont le comportement agressif ne s'inscrit pas dans un cadre juridique de dommage majeur sur l'intégrité d'autrui, ou dans le cadre d'un épisode psychotique qui nécessite une hospitalisation en hôpital psychiatrique. Notre recherche vise à explorer le sens de l'agressivité hétéro-adressée et son lien étroit avec l'avènement de la puberté et de la séparation d'avec les figures parentales. En partant d'observations cliniques révélant le symptôme comportemental de l'agressivité hétéro-adressée et hors de toute recherche diagnostique, nous nous sommes interrogée sur ce qui se joue sur le plan intrapsychique chez ces adolescents. La problématique de cette recherche concerne donc le lien entre l'adolescence et l'agressivité hétéro-adressée, toutes deux étroitement liées à la question de la relation d'objet et en particulier à la question de la séparation. La méthodologie repose sur la passation de tests projectifs (Rorschach et TAT) et leur interprétation selon l'École de Paris. La population de recherche est composée de quatorze adolescents de 15 à 18 ans, suivis en externe dans trois services différents, qui ont tous des antécédents de multiples actes agressifs envers leur entourage, sans atteintes graves à la vie d'autrui. Les résultats montrent la difficulté d'accès à des objets internes secourables et le défaut de holding, l'absence ou l'insuffisance de repères oedipiens structurants, la pulsion d'emprise en lieu et place de la relation d'objet et l'incapacité d'être seul.