Se mobiliser contre la violence et le VIH : dynamiques subjectives de l'engagement associatif des femmes à la Guadeloupe et à Saint-Martin.
Établissement de soutenance : Université des Antilles, 2017
Pagination : 372 p.
Thème : Accompagnement de la personne-Identité
Mots-clés : Vie associative ; Femme ; Syndrome d'immuno-déficience acquise ; Violence ; Militantisme ; Discrimination ; Pouvoir ; Reconnaissance sociale ; Guadeloupe ; Saint-Martin ;
Discipline : Science politique
Région de soutenance : Régions d'Outre-mer
Directeur(s) : Daniel, Justin et Ferez, Sylvain
Numéro national : 2017ANTI0196
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/241341469
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2017ANTI0196/document
Résumé : La fréquentation d'une association de lutte contre le VIH/SIDA et/ou contre les violences (et les discriminations) n'est pas seulement une pratique, elle est aussi un rapport social, c'est-à-dire qu'elle se déploie dans un espace caractérisé par des rapports de pouvoir et de domination. En Guadeloupe, une étude exploratoire sur les processus de structuration du milieu associatif de lutte contre le VIH/SIDA a fait émerger une organisation autour de trois positions associatives de femmes – celles d' « usagère », de « petite main » et d' « entrepreneuse ». Au-delà de cette différence de position, les récits autobiographiques des femmes concernées sont largement structurés autour de l'expérience de situations de violence (ou de discrimination). Nous faisons l'hypothèse que ces positions associatives s'étayent, entre autres, sur les spécificités des rapports à l'expérience de la violence et des discriminations des femmes concernées. Aussi, la thèse proposée cherche à mettre en relation la position occupée par ces femmes dans des associations de lutte contre le VIH/SIDA et/ou les violences et les modes de subjectivation adoptés par celles-ci dans un contexte postcolonial marqué par la problématique socio-raciale. Ce qui est à l'étude, c'est donc finalement la manière dont ces femmes s'expriment et ra-content des situations vécues de violence(ou de discrimination) selon leur position associative et les ressources et modèles interprétatifs,discursifs et affectifs dont elles disposent. Le problème est résolument posé dans le cadre des travaux sur les rapports de domination se fondant sur une approche intersectionnelle. Sa compréhension s'appuie, dans le prolongement d'un terrain ethnographique, d'une part sur des données recueillies lors d'entretiens individuels de type récit de vie et de pratique (n=15) et d'autre part sur dix-sept focus-groups qui ont mobilisé trente femmes fréquentant des associations de lutte contre le VIH/SIDA et/ou les violences à la Guadeloupe et à Saint-Martin. Il apparaît que les positions associatives observées sont déterminées par une combinaison spécifique de ressources et de dispositions à l'engagement de soi, et correspondent à des modes de subjectivation spécifiques dans cet espace.