Multiculturalisme et justice sociale : les enjeux politiques de la reconnaissance chez Charles Taylor et Axel Honneth.
Établissement de soutenance : Université de Lille 3 Charles de Gaulle, 2016
Pagination : 656 p.
Thème : Action sociale : cadre institutionnel et juridique
Mots-clés : Identité sociale ; Reconnaissance sociale ; Interculturel ; Altérité ; Justice sociale ; Mondialisation ; Taylor Charles ; Honneth Axel ;
Discipline : Philosophie
Région de soutenance : Hauts-de-France
Directeur(s) : Canivez, Patrice
Numéro national : 2016LIL30054
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/203085035
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2016LIL30054/document
Résumé : Sous l'effet de la mondialisation qui a accéléré le rapprochement des cultures, la notion d'identité a pris de l'importance dans la conscience contemporaine. L'émergence du multiculturalisme et de l'idéal de la reconnaissance est liée à ce phénomène. Elle est fondée sur un rejet de l'identité essentielle jugée comme fictive et assimilationniste, au profit d'une valorisation de l'identité sociale réelle. Cette investigation porte sur les enjeux de l'identité, à savoir, sa formation, les conditions de possibilité de son épanouissement, sa reconnaissance dans l'espace public, et surtout son intégration dans la gestion des affaires de l'État. Ces enjeux soulèvent les passions, jusqu'à constituer dans certains cas des menaces pour la cohésion sociale et l'unité de l'État. À travers une analyse conceptuelle et une discussion des problèmes moraux et politiques touchant l'actualité des sociétés contemporaines, Taylor démontre que l'harmonie sociale et l'épanouissement individuel et collectif passent nécessairement par une gestion harmonieuse de l'identité et de la différence. Quant à Honneth, il développe une théorie de l'intersubjectivité, en soulignant que l'identité des individus ne peut se former et s'épanouir que dans des rapports de reconnaissance. Les deux penseurs se rejoignent sur l'idée qu'au fond de l'exigence de la reconnaissance se trouve l'idéal de justice sociale et d'équité. Au-delà de l'estime mutuelle, le partage équitable des richesses (matérielles ou symboliques), les compromis, les accords ou accommodements raisonnables, deviennent le pilier d'un vivre-ensemble harmonieux.