Dépistage du Trouble de déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) chez des adultes consultant pour un trouble addictif et perspective de prise en charge.
Établissement de soutenance : Université de Paris 10 Paris Ouest Nanterre-La Défense, 2015
Thème : Toxicomanie-Addictions
Mots-clés : Addiction ; Attention ; Hyperactivité ; Trouble du comportement ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Romo, Lucia
Numéro national : 2015PA100009
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/185634109
Résumé : Malgré la souffrance et les conséquences induites par le TDA/H, ce trouble reste encore largement sous-évalué en population adulte. Le TDA/H représente pourtant un facteur de risque dans le développement et le maintien des pathologies addictives. Cette étude vise à favoriser un meilleur repérage du TDA/H en service d'addictologie et une meilleure compréhension des caractéristiques associées à ce double diagnostic. Ces éléments pourront permettre un ajustement des prises en charge proposées. L'étude se déroule en deux parties : Phase I - Dépistage du TDA/H : Le TDA/H apparaît surreprésenté parmi les personnes consultant en addictologie avec une prévalence à 15,1% (N=119). On note chez ces sujets davantage de troubles psychiatriques comorbides, un début plus précoce d'alcool et de cocaïne, une prévalence plus importante d'addictions comportementales, ainsi qu'une situation professionnelle plus précaire. L'impulsivité, le névrosisme et l'extraversion apparaissent plus marquées que pour les autres usagers alors que l'agréabilité et la conscience se situent à un degré inférieur. Phase II - Mise en place et étude de faisabilité d'un groupe de TCC centré sur cette association comorbide : Les 4 participants du groupe pilote ont fini le programme et rapportent un bon degré de satisfaction. Par rapport au pré-test, des améliorations légères sont observées au niveau des symptômes du TDA/H, des symptômes anxio-dépressifs, du niveau d'impulsivité, de l'estime de soi, de la satisfaction de vie et de la flexibilité psychologique. Le blâme de soi diminue alors que les stratégies de coping actif, de planification, d'humour, de réinterprétation positive et de soutien instrumental augmentent. Le maintien des améliorations à 6 mois est partiel.