Accueil et représentations des étrangers en Limousin : le cas de la Creuse (XIXe siècle-1945).
Établissement de soutenance : Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2013
Pagination : 662 p.
Thème : Immigration-Interculturalité
Mots-clés : Immigration ; Étranger ; Personne issue de l'immigration ; Racisme ; Milieu rural ; Représentation sociale ; Limousin ; Creuse ;
Période historique : XIXe siècle - XXe siècle
Discipline : Histoire
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Grynberg, Anne
Numéro national : 2013PA010715
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/196216184
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2013PA010715/document
Résumé : Cette thèse a pour objectif de retracer l'histoire de l'immigration entre 1815 et 1945 dans le département de la Creuse. Il s'est agi de quantifier la présence d'étrangers et son évolution, mais surtout de cerner l'accueil qui lui a été fait et les perceptions qu'elle suscite, dans un espace a priori peu concerné par l'immigration, car très rural, sous-industrialisé et marqué au XIXe siècle par l'émigration. La présence étrangère reste effectivement très diffuse avant 1914 : ce sont essentiellement des réfugiés politiques qui sont accueillis et la question de l'immigration n'est pas du tout un enjeu politique dans un département où s'ancre une forte tradition de gauche. Avec la Première Guerre mondiale, l'agrarisme, et en particulier la hantise du manque de bras pour l'agriculture, comrpencent à teinter favorablement les perceptions des étrangers. Ceux-ci deviennent visibles car ils sont plus nombreux dans les années 1920 et, plus encore, dans la décennie suivante. On ne trouve dans la Creuse qu'un écho très assourdi des crispations et de la xénophobie caractéristiques des années 1930. Après 1939, celle-ci accueille des vagues successives de personnes étrangères au département, dont de nombreux Juifs qui gagnent la zone libre. Étrangers et Juifs y subissent la politique de surveillance, de mise au travail et de répression du régime de Vichy (GTE, persécutions antisémites). À l'unisson de la crise d'identité nationale, les représentations de ces catégories se troublent dans un premier temps, avant que l'opinion publique creusoise ne sorte progressivement de sa myopie, surtout après 1943, lorsque le STO contribue à un net détachement vis-à- vis du régime du maréchal Pétain.