Une aventure humaine : approche des processus inconscients prémigratoires : la migration.
Établissement de soutenance : Université Lumière Lyon 2, 2014
Thème : Immigration-Interculturalité
Mots-clés : Migrant ; Exil ; Photolangage ; Migration ; Exclusion sociale ; Fantasme ; Pulsion ; Groupe ; Algérie ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Rhône-Alpes
Directeur(s) : Vacheret, Claudine
Numéro national : 2014LYO20072
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/191502510
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2014LYO20072/document
Résumé : Migration, exil, déportation, transplantation, exode, expatriation, autant de mots pour qualifier le départ d'un pays. Autant les sciences sociales se sont attachées à comprendre la migration sous toutes ses formes depuis longtemps, autant la psychologie « de la migration » n'en est qu'à ses débuts. Elle s'est, pour l'heure, surtout intéressée aux difficultés rencontrées par les immigrés, mais peu à l'émigré. Il est donc question dans ce travail de tenter de mettre à jour les processus psychiques, et dynamiques préalables au départ. Pour ce faire, j'ai choisi de me mettre également en situation de migration pendant le travail de la recherche, pour rencontrer, accompagner et prendre en charge des candidats aux départs, et des migrants en situation de transit. S'est révélé, au cours de ce travail, la complexité due aux emboitements des différents espaces de réalités auxquelles chaque sujet a à faire. Malgré tout, il est possible de dire que les processus migratoires se mettent en place à partir de contextes tyranniques (familiaux, sociaux) au sein desquels l'emprise et la violence sont au cœur du lien. Le prétexte économique, souvent mis au premier plan, vient symboliser la dualité dette/réparation de la dette, et semble consécutif au fantasme de meurtre qui agite le groupe familial. La migration manifeste une forme de libido d'expression épistémophilique. Elle est la mise en acte d'une quête de sens sur la jouissance de l'autre, parent, de la violence qu'il a agie en tyrannisant le groupe. La migration est métaphore, mais elle est aussi symptôme ; elle est à la fois tentative de mise en conflit par le déplacement de l'originaire aliénant, et répétition par retournement de mécanismes de rejet, d'exclusion.