Maladie d'Alzheimer : la réticence des aidants conjoints à solliciter une aide extérieure.
Établissement de soutenance : Université de Lorraine, 2013
Thème : Enfance-Famille
Mots-clés : Maladie d'Alzheimer ; Couple ; Aidant familial ; Aide à domicile ; Rôle social ; Sexualité ; Déni ; Non-recours ; Meurthe-et-Moselle ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Lorraine
Directeur(s) : Mietkiewicz, Marie-Claude
Numéro national : 2013LORR0050
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/17189197X
Accès au texte intégral : http://docnum.univ-lorraine.fr/public/DDOC_T_2013_0050_OSTROWSKI.pdf
Résumé : L'épuisement des aidants de proche atteints de maladie d'Alzheimer - et parmi eux plus particulièrement les conjoints - n'est plus à démontrer et le plan Alzheimer 2008-2012 a définitivement signé la récente prise en considération des accompagnants. Néanmoins, si l'aide aux aidants apparaît comme une nécessité, la demande reste en deçà de l'estimation des besoins. Cette étude porte donc sur la réticence des aidants conjoints à solliciter une aide extérieure. Trente-et-un accompagnants dont le proche est encore au domicile - pour vingt d'entre eux - ou institutionnalisé - c'est le cas pour les onze autres - ont été rencontrés. L'analyse de contenu des entretiens directifs à questions ouvertes, ont permis de mettre à jour certains positionnements qui impacteraient cette réticence des aidants conjoints : elle varie en fonction de la représentation qu'ils ont du mariage, de leur positionnement en tant que garant de l'identité du malade, de leur réponse à ce qu'ils perçoivent comme étant des attentes extérieures, et de la satisfaction qu'ils tirent de leur accompagnement. Ces résultats attestent bien d'un phénomène, pourtant déjà évoqué par quelques chercheurs et surtout très relayé par les professionnels, mais encore peu étudié en France : les aidants sont réticents lorsqu'il s'agit de faire appel à une aide extérieure. Bien au-delà, ils nous poussent à reconsidérer l'aide apportée aux aidants, en ré-atttribuant une place à chacun des acteurs de la triade aidant-aidé-patient et en changeant notre regard sur la maladie, ainsi que sur ce phénomène de réticence qui finalement, n'est peut-être qu'un passage obligé, dans l'accompagnement d'un conjoint malade.