Témoigner du trauma par l'écriture : le texte-témoin comme moyen de se réapproprier son histoire ?
Établissement de soutenance : Université de Reims Champagne-Ardenne, 2011
Thème : Accompagnement de la personne-Identité
Mots-clés : Traumatisme ; Écriture ; Génocide ; Histoire familiale ; Histoire sociale ;
Discipline : Philosophie
Région de soutenance : Champagne-Ardenne
Directeur(s) : Daval, René et Lorin, Claude
Numéro national : 2011REIML012
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/160561736
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2011REIML012/document
Résumé : En référence au développement croissant ces dernières décennies des témoignages écrits autour des expériences traumatiques comme le génocide arménien, la Shoah, le Cambodge, l'Indochine, l'Algérie, le Rwanda, l'ex-Yougoslavie, les dictatures européennes, d'Amérique latine, les Goulags, force est de constater que nombre de ces témoins expriment cependant l'impossibilité de communiquer de telles réalités qui ont été invivables. Dès lors, comment comprendre que malgré cette "incapacité" d'écrire l'expérience telle qu'elle a été vécue, des textes foisonnent à tel point que l'on parle d'un "nouveau genre littéraire" ? Or, s'il est vrai que les témoignages se sont multipliés depuis la Seconde Guerre mondiale, nous verrons qu'écrire l'expérience traumatique existe depuis bien longtemps. L'hypothèse centrale est la suivante : le témoignage de l'expérience traumatique est une réappropriation d'une histoire par/pour ceux qui l'ont vécue. Le témoignage est une révélation aux autres, un acte d'exhumation, une libération. Mais le problème ne s'arrête pas là, les autres générations se verront elles aussi confrontées à la question d'élucider leurs histoires, à témoigner. Une problématique fondamentale accompagne l'ensemble de la recherche, celle de donner du sens au non-sens.