La notion d'autre "suffisamment pareil" dans la rencontre intersubjective : implications dans la prise en charge de l'autisme.
Établissement de soutenance : Université de Paris 13 Paris Nord, 2012
Pagination : 1 vol. (263 f.)
Thème : Handicap-Situations de handicap
Mots-clés : Autisme ; Subjectivité ; Imitation ; Enfant handicapé ; Altérité ; Communication ; Interaction ; Relation soignant-soigné ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Fourment-Aptekman, Marie-Claude et Lerner, Rogério
Numéro national : 2012PA131008
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/165910135
Résumé : La pathologie autistique ne cesse d'interroger les diverses formulations théoriques qui s'efforcent de cerner les processus en jeu dans le développement psychique. Ce que propose la méthode des 3i comme prise en charge de l'autisme permet de pousser encore plus loin les questions que l'autisme pose particulièrement à la théorie psychanalytique, avec laquelle une articulation peut être élaborée. L'objectif des séances dans ce cadre de prise en charge étant l'interaction, des consignes sont données aux intervenants afin de créer des moments de rencontre, notamment celles d'imiter l'enfant et de ne pas lui dire "non" en séance. Nous proposons d'investiguer les enjeux de ces prémisses à partir d'une articulation avec ce qui se joue au premier temps de la constitution psychique. En retravaillant les premières rencontres intersubjectives, nous observons que l'imitation et l' ccordage qui les caractérisent indiquent que ces rencontres avec l'autre sont plus marquées par la ressemblance que par la différence. Nous proposons de considérer l'autre des premières rencontres intersubjectives comme un autre "suffisamment pareil" au sujet. L'autisme étant la clinique de l'archaïque, nous pensons que ce type de rencontre où la différence n'est pas au premier plan renvoie à un type de relation avec l'autre que les enfants autistes seront en mesure de supporter. En s'appuyant principalement sur le cas d'un enfant atteint d'autisme pris en charge pendant 20 mois par la méthode des 3i, nous discutons les implications cliniques de notre proposition. La discussion, axée sur les principes d'intervention proposés par la méthode des 3i, indique qu'à partir des rencontres de cet ordre, possibles à l'enfant atteint d'autisme, "le suffisamment pareil" peut devenir de moins en moins pareil. Les progrès de l'enfant suivi nous permettent d'inférer les effets thérapeutiques de ce type de rencontre, amorcée par un autre qui se présente d'abord comme "suffisamment pareil" à l'enfant.