La formation du personnel soignant pour une meilleure prise en charge des troubles du comportement des résidents vivant en EHPAD et présentant une démence : une perspective non médicamenteuse encourageante.
Établissement de soutenance : Université de Nice-Sophia Antipolis, 2012
Pagination : 1 vol. (290 p.)
Thème : Grand âge-Vieillissement
Mots-clés : Démence sénile ; Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ; Formation professionnelle ; Soin ; Infirmier ; Prise en charge ; Trouble du comportement ; Maladie d'Alzheimer ; Apathie ; Stimulation ; Partenariat ; Hôpital ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Directeur(s) : Robert, Philippe et Faure, Sylvane
Numéro national : 2012NICE2019
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/168086492
Résumé : La maladie d'Alzheimer se caractérise par un déclin cognitif mais également par des troubles du comportement qui perturbent la vie quotidienne et la qualité de vie des patients et de leurs aidants. Ceux-ci constituent des sources de difficulté considérables pour le soin et la prise en charge. Dans ce contexte se pose la question des traitements envisageables et de ceux qui sont le plus adaptés. Les traitements non médicamenteux sont variés et peuvent cibler différentes problématiques liées à la pathologie démentielle. Néanmoins, l'efficacité de ces derniers manque encore de preuves solides, notamment dans la prise en charge des troubles du comportement dans la maladie d'Alzheimer. Ce travail de thèse a pour but d'établir une évaluation rigoureuse de l'efficacité et des facteurs à privilégier dans ces traitements non médicamenteux, afin d'offrir une prise en charge adaptée et d'améliorer le soin et la qualité de vie des résidents vivant en EHPAD et présentant une démence. Notre première étude appelée TNM-EHPAD (Traitements Non Médicamenteux en EHPAD), a montré un bénéfice de la formation des équipes soignantes dans la prise charge des troubles du comportement « positifs » de résidents souffrant d'une démence et vivant en EHPAD, avec notamment une réduction significative de l'agitation et de l'agressivité des résidents. La deuxième recherche, appelée STIM-EHPAD (STIMulation en EHPAD) a mis en évidence un bénéfice de la formation des équipes soignantes dans la prise en charge de l'apathie, avec notamment une réduction significative de l'émoussement affectif et de la perte d'initiative. Un troisième travail de recherche, dont l'objectif était de déterminer les stimuli et les conditions favorisant l'augmentation de la durée d'engagement des résidents dans une activité, a montré que les interventions individualisées et guidées augmentent la durée d'engagement et conduisent à une attitude positive chez les résidents, même chez ceux présentant un diagnostic d'apathie. D'un point de vue clinique et sur le plan de la recherche appliquée, l'ensemble de ces travaux de thèse a permis de montrer l'efficacité de notre programme de formation des équipes soignantes dans la prise en charge des troubles du comportement des résidents présentant une démence et vivant en EHPAD. De plus, notre travail a confirmé la nécessité de personnaliser la prise en charge des résidents en fonction de leurs intérêts, afin d'augmenter leur engagement et d'assurer une attitude positive. L'ensemble de ces recherches a également permis de renforcer les liens et les collaborations, tant au niveau départemental que national, entre le CMRR du CHU de Nice et les EHPAD de France. Les outils développés au cours de ce travail de thèse sont utilisés et diffusés au sein de ce réseau.