La pratique de l'éducation physique et sportive par les élèves de sexe féminin d'origine maghrébine : une manière d'affirmer leur émancipation familiale, sociale et corporelle.
Établissement de soutenance : Université de Nantes, 2011
Pagination : 1 vol. (296 f.) : [illustrations, tablea
Thème : École-Enseignement
Mots-clés : Éducation physique et sportive ; Fille ; Enfant de migrant ; Maghrébin ; Identité culturelle ; Émancipation ; Intégration ; Différenciation sexuelle ;
Discipline : Sciences de l'éducation
Région de soutenance : Pays de la Loire
Directeur(s) : Fabre, Michel et Bergier, Bertrand
Numéro national : 2011NANT3016
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/157760693
Accès au texte intégral : http://archive.bu.univ-nantes.fr/pollux/show.action?id=e22cbbbd-cf84-43f8-a117-4a9bb1860031
Résumé : Le rapport des filles d'origine maghrébine à l'éducation physique et sportive révèle l'intervention de plusieurs facteurs : la trajectoire migratoire des parents, le poids de la culture familiale, les tabous entourant le corps féminin, mais aussi la question d'acculturation et le rôle de l'école, les marques de rupture suscitées par la confrontation avec le modèle social proposé par la société française. Ces différents éléments pourraient éclairer l'attitude des filles à l'égard de la pratique sportive. Ils justifient l'énoncé de notre problématique : comment, dans un milieu culturel familial, où généralement les manifestations publiques du corps sont souvent dépréciées, les filles de culture maghrébine perçoivent-elles les activités d'éducation physique sportive ? Cette interrogation en appelle une autre : la pratique sportive par les filles maghrébines peut-elle être analysée comme un instrument de remise en cause de la différentiation sexuelle, traditionnellement favorable à l'homme ? De ces questions découle la formulation de notre hypothèse : l'usage de l'éducation physique par les filles d'origine maghrébine serait un défi lancé à la tradition (reproduite par l'ordre familial) dans laquelle on essaye de les enfermer, brisant ainsi l'image collée à la femme maghrébine, dont le statut lui interdirait l'accès à certains domaines "réservés à l'homme". À l'inverse, le cas des filles qui "évitent "la pratique sportive à l'école pourrait être envisagé comme un contre-exemple, dans le sens d'un processus de soumission aux valeurs familiales (reposant sur une constante suprématie du masculin : père, frère...) et d'intériorisation du statut discriminant d'éternel féminin inférieur.