Rapport à l'école et rapport de genre chez les élèves de lycée professionnel : pour une pensée relationnelle de l'expérience scolaire des filles et des garçons de milieux populaires.
Établissement de soutenance : Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, 2011
Pagination : 1 vol. (478 f.)
Thème : École-Enseignement
Mots-clés : Psychosociologie éducation ; Élève ; Genre ; Fille ; Garçon ; Lycée d'enseignement professionnel ; Classe sociale ;
Discipline : Sciences de l'éducation
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Rochex, Jean-Yves
Numéro national : 2011PA083388
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/162252838
Thèse publiée : Filles et garçons au lycée pro : rapport à l'école et rapport de genre / Séverine Depoilly. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2014. 221 p. (Coll. Le sens social)
Résumé : Depuis les années 60, sous l'impulsion de mouvements de pensée féministe, la question de la différence des sexes à l'école a été posée. Nombre de recherches ont ainsi permis de mettre au jour un paradoxe, celui d'une meilleure réussite des filles dans l'école qui ne permettrait pas à ces dernières d'accéder aux orientations scolaires puis professionnelles les plus valorisantes. Notre recherche ne vise pas à mettre en cause ces analyses, néanmoins dans le contexte des années 2000, nous avons cherché plus précisément à interroger ce que le sens commun et le débat médiatique a posé en termes de fort échec scolaire des garçons de milieux populaires. L'enquête ethnographique que nous avons menée dans un établissement d'enseignement professionnel préparant aux métiers du secteur tertiaire de la proche banlieue parisienne vise à saisir les manières d'être et de faire différenciées des filles et des garçons de milieux populaires. Notre observation des espaces de la classe, des espaces de la vie scolaire et des espaces interstitiels de l'école de même que notre analyse quantitative et qualitative des rapports d'incidents nous ont conduite à envisager les expériences scolaires des filles et des garçons de manière relationnelle, comme le fruit d'une co-expérience enchâssée dans des rapports sociaux de sexe et des rapports sociaux de classe. À partir de ces analyses, on constate que si les filles parviennent à faire avec les injonctions scolaires et les injonctions de genre, les garçons prennent bien plus fréquemment le risque de la rupture avec l'école.