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Une base de données bibliographiques des thèses pour le travail socialTHESIS
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Ivresse et ivrognerie dans la France moderne (XVIe - XVIIIe siècle).

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Thèse travail social
H
Auteur : LECOUTRE Matthieu

, 2010
Pagination : 1 vol. (727 p.) : ill. en noir et en cou

Thème : Toxicomanie-Addictions
Mots-clés : Alcoolisme ; Sociabilité ; Fête ; Religion ; Crime ; Morale ; Période historique : 16ème siècle, 17ème siècle, 18ème siècle

Discipline : Histoire
Région de soutenance : Bourgogne
Directeur(s) : Garnot, Benoît
Numéro national : 2010DIJOL003
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/149632533

Accès au texte intégral : https://nuxeo.u-bourgogne.fr/nuxeo/site/esupversions/0177bfbe-ac61-4be2-b79c-545222960717

Thèse publiée : Ivresse et ivrognerie dans la France moderne / Matthieu Lecoutre. - Rennes : Presses universitaires de Rennes : Presses universitaires François-Rabelais de Tours, 2011, cop. 2011. - (Tables des hommes). - ISBN 978-2-86906-266-5

Résumé : Du XVIe au XVIIIe siècle, une culture de l'enivrement héritée, mémorielle et complaisante est fortement enracinée dans le royaume. La société considère que l'enivrement collectif, festif et sociabilisant est permis. Mais de nombreux opposants réprouvent l'ivresse et l'ivrognerie. Dans la France moderne, monarchie absolue de droit divin en construction, l'opposition fondamentale provient des pouvoirs religieux et civils. L'enivrement apparaît, selon les cas, comme un péché ou comme une faute plus ou moins grave qui pousse à en commettre d'autres. À partir de 1536, la correspondance est faite entre le péché et le crime : s'enivrer devient un crime secondaire et intermédiaire. Mais, face à la force de la culture de l'enivrement, les autorités religieuses et politiques agissent avec pragmatisme et n'essayent pas d'éradiquer réellement l'ivresse et l'ivrognerie du royaume. Malgré le développement parallèle de discours moraux, économiques et médicaux qui font de l'ivresse et de l'ivrognerie des vices, des dépenses ruineuses et des maladies, la sobriété ne triomphe pas à l'époque moderne. Au contraire, du XVIe au XVIIIe siècle, s'enivrer est de plus en plus fréquent. L'enivrement d'Ancien Régime se déroule essentiellement le dimanche, de l'après-midi au cœur de la nuit, et dans les cabarets. Il touche surtout des hommes de vingt à trente-quatre ans, paysans ou artisans. Mais toutes les catégories sociales sont concernées. La pluralité et la concomitance des normes religieuses, juridiques, morales, économiques, médicales et sociales, parfois contradictoires et souvent évolutives, compliquent l'opposition et favorisent le compromis.

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