Différent, différence et différends : essai anthropologique sur les dissonances de la surdité mal-entendue.
Établissement de soutenance : Université de Bordeaux 2 Victor Segalen, 2010
Thème : Handicap-Situations de handicap
Mots-clés : Surdité ; Identité culturelle ; Inclusion scolaire ; Langue des signes ; Musique ; Anthropologie ;
Discipline : Ethnologie
Région de soutenance : Aquitaine
Directeur(s) : Traimond, Bernard
Numéro national : 2010BOR21749
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/148111793
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2010BOR21749/document
Résumé : Considérés pendant de longues décennies comme étant "inéducables", les Sourds ont dû subir la farouche volonté des "Entendants" : les faire parler à tous prix. Faire oublier qu'ils étaient sourds. Sans doute faut-il considérer que la surdité représente "l'handicap de la communication", handicap qui ne se voit pas d'emblée. C'est ainsi qu'au fil des années, il apparut comme nécessaire de faire parler les sourds. Les faire parler pour qu'ils puissent appartenir à cette "normalité" prônée par les Entendants Oralistes (comme Heinicke au XVIIIème siècle) : "La normalité réside dans la parole vocale et l'anormalité dans la surdité". Au même moment l'Abbé de l'Épée recommandait la "méthode gestuelle". La Langue des Signes naissante devint le frontispice de ce que les sourds revendiquent : L'"Identité Culturelle Sourde". Actuellement la loi promulgue le "tout intégration", intégrer des enfants sourds en "milieu ordinaire". Cette intégration semble représenter un certain danger pour la communauté sourde qui pressent une atteinte à cette notion d'identité. D'autant que les idées reçues concernant la surdité vont "bon train". Nous verrons que celles-ci ne correspondent pas à la réalité, que les sourds n'appartiennent pas à ce "monde du silence" dans lequel on veut paradoxalement les enfermer. Bien au contraire, ils vivent dans un monde sonore, allant même jusqu'à écouter et faire de la musique. Et cela c'est eux qui le disent, alors pourquoi ne pas tenir compte de leurs paroles.