Dynamiques alternatives pour l'accès au droit et à la justice dans un contexte de pauvreté : enjeux de l'État de droit, de la gouvernance et du développement durable.
Établissement de soutenance : Université Paris-Dauphine, 2013
Pagination : 670 p.
Thème : Lien social-Précarité
Mots-clés : Pauvreté ; Capabilité ; Justice de proximité ; Droits de l'homme ; Accès aux droits ; Citoyenneté ; Justice sociale ; Empowerment ; Changement social ;
Discipline : Sociologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Trinh, Sylvaine
Numéro national : 2013PA090036
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/179396137
Accès au texte intégral : http://www.theses.fr/2013PA090036/document
Résumé : Cette recherche porte sur des dynamiques plurielles d'accès au droit et à la justice chez les plus pauvres. Dans le contexte actuel marqué par la mondialisation du capitalisme, on assiste à la judiciarisation galopante de la société qui semble induite par la première ; les individus aspirent de plus en plus à être des sujets de droit et tout ou presque se réfère à la justice. Dans le même temps, l'enrichissement démesuré des uns et l'appauvrissement des autres n'a pas réduit le fossé et les tensions entre riches et pauvres, forts et faibles. Si la justice est un besoin fondamental inné chez tout être humain, accéder à ses institutions et en obtenir des décisions à sa faveur à juste titre reste dans une certaine mesure dans l'imaginaire et dans la réalité de moult sociétés, comme étant l'apanage des plus nantis et des plus forts. Aussi, des dynamiques personnelles, sociales, culturelles, citoyennes, internationales, se forment et se développent pour briser ce déterminisme en prêtant main forte aux indigents afin qu'ils puissent accéder à la justice. En effet, face à la cherté et la complexité de la justice institutionnelle, de multiples acteurs se mobilisent autour des citoyens démunis et à travers des mécanismes alternatifs internes à la justice institutionnelle, ou parallèles à celle-ci. Ces formes de justice, émergentes ou résurgentes, aussi bien dans l'espace privé que dans l'espace publique, qui s'adaptent à la rationalité du droit moderne ou qui participent d'autres rationalités et cultures, interrogent d'une part l'État de droit, la gouvernance et le développement, et d'autre part l'universalisme et le particularisme. Il s'agit de trouver à travers chacune des justices, la preuve qu'elle contribue à la défense des droits humains universels, corollaire de la subjectivation.