Logement social, droit au logement, et mixité : de la mise sur agenda aux pratiques locales.
Établissement de soutenance : Institut d'études politiques de Paris, 2008
Pagination : 1 vol. (502 p.) ; 30 cm
Thème : Territoire-Logement
Mots-clés : Logement social ; Bailleur ; Droit ; Logement ; Mixité sociale ; Politique sociale ; Discrimination ; Pauvreté ; Influence sociale ;
Discipline : Science politique
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Grémion, Catherine
Numéro national : 2008IEPP0009
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/129335207
Thèse publiée : Droit au logement et mixité : les contradictions du logement social/Noémie Houard. Paris : L'Harmattan, 2009. 301 p. (Coll. Habitat et sociétés). ISBN 978-2-296-08114-7
Résumé : En croisant deux approches, l'analyse des politiques publiques et la sociologie de l'action publique locale, l'enjeu est d'identifier les catégories employées pour désigner les destinataires du logement social, et ceux qui en sont exclus, et de repérer les processus et les acteurs qui les font émerger – au niveau local et au niveau national –. La thèse révèle qu'à partir du moment où le parc social se paupérise – début des années 1980 –, les organismes HLM se montrent déterminés à ne pas apparaître comme de simples logeurs de pauvres. Ils déploient une stratégie de changement d'image et participent à l'émergence de deux catégories d'action publique – le droit au logement et la mixité –. Localement, les catégories utilisées pour désigner les bénéficiaires des HLM sont le produit d'un système qui impose ses normes, celles partagées par les représentant des villes et des bailleurs HLM. La définition des principes d'occupation du parc est laissée à ces acteurs centraux ; tandis que l'État se resserre sur la régulation du système et rencontre des difficultés à se positionner entre ses multiples rôles. Lors de la mise en oeuvre, le droit au logement et la mixité peuvent se contredire ; le droit au logement est appliqué de façon minimaliste, là où les responsables locaux y trouvent un intérêt ; la mixité n'est posée qu'à l'échelle des quartiers dits "sensibles" et sert d'argument majeur pour refuser des logements aux ménages jugés "indésirables". Cette thèse éclaire les conceptions concurrentes du logement social, "universelle" et "résiduelle" ; le sens du droit au logement et de la mixité ; et les modes de régulation de l'action publique locale.