Processus de visibilisation et mode d'apparaître en milieu carcéral.
Établissement de soutenance : Université de Paris 10 Paris Ouest Nanterre-La Défense, 2009
Pagination : 1 vol. (414 p.)
Thème : Justice-Délinquance
Mots-clés : Détention ; Philosophie ; Anthropologie ; Reconnaissance sociale ; Image du corps ;
Discipline : Philosophie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Haber, Stéphane
Numéro national : 2009PA100046
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/135698014
Résumé : Comment apparaître au jour lorsqu'on est à l'ombre ? Comment être reconnu autrement que comme coupable ? Au-delà de toute forme de détention, il s'agit plus largement d'interroger le mode d'apparaître défini par H. Arendt comme l'entrée symbolique dans le monde, entendu comme un donné anthropologique que le politique vient contrecarrer, depuis les camps de concentration (figure du Musulman) jusqu'aux détenus de droit commun. Clairement, la prison est un lieu où la prérogative qu'est la présentation est remise en cause, d'où des difficultés à apparaître, à être visible ou encore à disparaître. De là à placer les détenus dans le corps d'exception, pas que je franchis allègrement, de même que je fais dialoguer ce concept avec le concept d'hétérotopie de Foucault, avec le concept de reconnaissance avancé par Honneth et de vie nue proposé par Agamben. Voilà donc les quatre philosophes référents au cours de ce travail. Mais plus encore, la thèse est traversée par la confrontation entre le politique et l'anthropologique, entre le domaine public et le domaine privé, repris et remanié à la lumière du Panoptique. Travail complexe qui emploie une méthode : confronter les concepts à l'expérience carcérale, la mienne, pour dégager les limites de ceux-ci et renouveler un tant soit peu ces derniers dans la mesure de l'exercice présent.