La violence à l'école : étude d'une représentation sociale comme facteur de stress des enseignants.
Établissement de soutenance : Université de Reims Champagne-Ardenne, 2004
Pagination : 2 vol. (353 f.) ; 30 cm
Thème : École-Enseignement
Mots-clés : Violence ; Agression ; Stress ; Santé ; Travail ; Enseignant ; École ; Enquête ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Champagne-Ardenne
Directeur(s) : Lassarre, Dominique
Numéro national : 2004REIML002
Accès au texte intégral : http://theses.univ-reims.fr/exl-doc/GED00000054.pdf
Résumé :
Un phénomène comme celui de la violence scolaire, par les nombreuses tentatives d'explications qu'il génère et par la médiatisation à laquelle il donne lieu, représente un enjeu pour les groupes sociaux concernés. Il en influence également les pratiques et les perceptions. Depuis plus de 30 ans, les enseignants constituent une population décrite comme concernée par le stress professionnel. Pourtant aucune modélisation du stress des enseignants n'intégrait jusqu'alors la question de la violence scolaire. En mettant en relation trois champs de recherche - violence, stress et représentations sociales -, nous avons conduit trois recherches empiriques destinées à faire avancer les connaissances sur les conséquences de la violence à l'école sur les enseignants, acteurs sociaux concernés quotidiennement par ce problème : une analyse de contenu des articles de presse et des résumés de recherches scientifiques relatifs à la violence en milieu scolaire, une enquête auprès de 122 enseignants à l'aide de deux questionnaires (une adaptation française du questionnaire de représentation de l'agression (Expagg) et l'inventaire de burnout de Maslash (MBI)) puis, une autre enquête auprès d'un échantillon plus conséquent de 386 enseignants stagiaires à l'aide d'une batterie plus complète de questionnaires relatifs au stress et aux représentations de l'agression analysée par une méthode d'analyse en piste causales. Les principaux résultats montrent à la fois de fortes similitudes entre le discours naïf relatif à la violence scolaire et le discours scientifique relatif à l'agression, preuve d'une construction sociale de la réalité. Ils montrent également une influence directe de la représentation sociale de la violence sur la santé des enseignants. Ils ouvrent de nouvelles perspectives pour des modélisations du stress des populations confrontées à des problèmes de violence au travail.