La criminalité féminine / Latifa Ben Rzig ; sous la direction de Franck Arpin-Gonnet

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Criminelles

Femmes et justice

Prisonnières -- France

Criminologie

Arpin-Gonnet, Franck (19..-.... ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Kaci, Madjid (Président du jury de soutenance / praeses)

Saint-Victor, Jacques de (1963-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Chaumet, Pierre-Olivier (19..-....) (Membre du jury / opponent)

Université de Paris VIII (1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Les femmes représentent seulement 18% des personnes mises en cause pour des crimes et délits, 10,3% des personnes condamnées et 3,6% des personnes détenues. Les chiffres laissent apparaitre une sous-représentation des femmes au sein des condamnations et plus particulièrement pour les condamnations pour crime (5,4% de l’ensemble). Ainsi, la criminalité féminine se caractérise par sa marginalité tout autant par sa spécificité. En dépit des évolutions sociales et la promotion de la parité et de l’égalité des sexes, les criminalités féminine et masculine ne se confondraient pas, tant quantitativement que qualitativement, mais ne divergeraient pas autant que les stéréotypes sexuels ne le laisseraient présager. Si, les causes du passage à l’acte sont identiques quel que soit le sexe de l’auteur, tel n’est pas le cas du mode opératoire et du choix victimaire qui se différencient considérablement en fonction du sexe. Outre, la dissymétrie statistique traditionnelle entre les deux sexes, la criminalité féminine et son traitement pénal, manifestent certaines spécificités indéniables. Le sexe de l’auteur de l’infraction n’est pas totalement indiffèrent au droit pénal et la pratique judiciaire, les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à la justice. Ils ne sont pas d’ailleurs plus égaux en milieu carcéral. Les hommes et les femmes font ainsi, l’objet d’un traitement judiciaire et pénitentiaire différencié. Dès lors, le sexe de l’auteur de l’infraction est non seulement un facteur de spécificité dans le passage à l’acte criminel mais également un facteur de spécificité dans la réaction pénale à la criminalité.

Résumé / Abstract : Women account for only 18% of those charged with crimes and misdemeanors, 10.3% of those convicted and 3.6% of those detained. The figures show an under-representation of women in convictions and more particularly for convictions for crime (5.4% of all). Thus, female crime is characterized by its marginality as well as its specificity. Despite social developments and the promotion of gender parity and equality, female and male criminality would not be confused, both quantitatively and qualitatively, but would not diverge as much as sex stereotypes would predict. If the causes of the act of acting are the same regardless of the sex of the author, this is not the case with the modus operandi and the choice of victim who are significantly different according to sex. In addition, the traditional statistical dissymmetry between the two sexes, female crime and its penal treatment, show some undeniable specificities. The sex of the offender is not totally indifferent to criminal law and judicial practice, men and women are not equal in the face of justice. They are not more equal in prison. In this way, men and women are subject to differential judicial and penitentiary treatment. Therefore, the sex of the perpetrator is not only a specificity factor in the crime but also a specificity factor in the criminal reaction to crime.