Violences et socialisations : les formes de sociabilité des "jeunes du quartier"
Auteur / Autrice : | Elian Aigon |
Direction : | Martine Xiberras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 20/09/2010 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherche sociologique et anthropologique |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Mauger |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Xiberras, Gilles Ferréol, Jean-Martin Rabot, Alain Briole, Jean-Michel Plane | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Ferréol, Jean-Martin Rabot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche analyse les formes de sociabilité des jeunes des classes populaires dans les différents champs de socialisation (la famille, l’école, le travail). Pas toujours dévoilée comme telle, la violence - symbolique et parfois physique - est présente dans les principales institutions définies comme champs de socialisation. Au centre de ce travail, sont analysés les modes d’organisation sociale construits par les jeunes en réaction au principe d’une triple disqualification : familiale, scolaire, professionnelle. Cette violence structurelle subie faite de multiples dominations, rejets, humiliations, exclusions, discriminations, est déterminante dans un contexte de chômage de masse, de précarité, et de désaffiliation. Cette situation est caractérisée par le développement d’un processus de plus en plus prégnant d’enclavement et de ségrégation sociale et spatiale. Ce processus, sans cesse révélé par les formes de révoltes collectives depuis trois décennies, ne trouve pas de véritable débouché politique. Face à cette désorganisation structurelle, les jeunes du quartier se sont construit, de génération en génération, un monde à la fois virtuel et réel à partir du quartier, de la rue. Cet univers fonctionne alors comme champ de socialisation avec son langage, sa culture, ses solidarités, sa hiérarchie, sesconcurrences et ses violences agies et subies.