La transformation des contraintes normatives en opportunités : cas d'organisations du secteur médico-social.
Établissement de soutenance : Université de Lyon (Comue), Université de Lyon 3 Jean Moulin, 2017
Pagination : 741 p.
Thème : Travail social : établissements
Mots-clés : Établissement social et médicosocial ; Organisation ; Amélioration de la performance ; Norme ; Stratégie ; Gestion ; Règle ;
Discipline : Sciences de gestion
Région de soutenance : Auvergne-Rhône-Alpes
Directeur(s) : Zardet, Véronique
Numéro national : 2017LYSE3055
Permalien Sudoc : https://www.sudoc.fr/224889818
Accès au texte intégral : https://scd-resnum.univ-lyon3.fr/out/theses/2017_out_rasolofoarisoa_a.pdf
Résumé : Comment transformer les contraintes normatives en opportunités ? Réalisée dans le secteur médico-social, la recherche montre que sept normes générales et cinq normes spécifiques au secteur exercent des effets déterminants sur la performance des organisations médico-sociales (résultat 1). Ces effets peuvent être synthétisés en trois fonctions fondamentales des normes : transactionnelle, incitative et rentière (résultat 2). Dans tous les cas, l'appréciation de ces effets comme contraignants ou avantageux par les acteurs reste subjective et subordonnée à quatre facteurs de jugement : leurs intérêts, leurs valeurs, les stratégies qu'ils adoptent pour accroître leur légitimité ou pour acquérir des ressources (résultat 3). Pour tenter d'atténuer les pressions normatives, les acteurs recourent, d'une part, à six stratégies : la conformité, l'arbitrage, la déviance, le découplage, le dépassement ou la manipulation (résultat 4). La thèse présente par ailleurs un recensement des « bonnes pratiques » dans la gestion des normes (résultat 5). D'autre part, ils tentent d'intervenir sur les facteurs susceptibles de réduire ou d'accroître l'effet contraignant ou opportun des normes. Parmi ceux-ci, neuf facteurs sont intrinsèques aux normes ou à l'environnement normatif : la complétude de la norme, l'effet de réduction du champ des possibles, les restrictions engendrés par l'usage de critères de jugement fondés sur des normes, la légitimité conférée par la conformité, le caractère participatif des processus de normalisation, l'intensité de prolifération des normes, l'efficacité des contrôles de conformité, les prescriptions sur l'organisation du travail et, enfin, les prescriptions sur les objectifs à poursuivre (résultat 6). Six facteurs sont endogènes aux organisations ou individuels : la maîtrise des informations, la possession des compétences techniques pour appliquer les normes, la perception du risque par les acteurs, les réseaux et relations entre acteurs, l'adaptabilité à l'évolution des besoins ou de la demande sociale, ainsi que l'idiosyncrasie (résultat 7).