Jeux et enjeux de la violence infantile : pour une métapsychologie du geste.
Établissement de soutenance : Université Lumière Lyon 2, 2015
Pagination : 318 p.
Thème : Enfance-Famille
Mots-clés : Enfant ; Violence ; Geste ; Agressivité ; Pulsion de mort ; Narcissisme ; Trouble de la personnalité ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Rhône-Alpes
Directeur(s) : Brun, Anne
Numéro national : 2015LYO20061
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/191961523
Accès au texte intégral : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2015/durozard_c#p=0&a=top
Résumé : Cette thèse explore la clinique de l'enfant violent au travers du concept de "violence infantile" qui permet d'en dégager toutes les potentialités et de maintenir un regard créatif sur les "cliniques de l'extrême". Loin de défendre un point de vue innéiste ou déficitaire, cette thèse envisage le recours à l'acte violent, chez des enfants présentant des troubles de la personnalité "narcissiques-identitaires", comme le témoin des faillites précoces de l'organisation du narcissisme. Au-delà de ses aspects manifestes, la "violence infantile" constitue donc un organisateur central des pathologies narcissiques dont nous retrouvons les traces jusque dans la vie adulte. Son articulation avec le geste explore la manière dont l'enfant a pu trouver à organiser sa vie pulsionnelle au contact de l'objet maternel. En lieu et place du jeu de la destructivité, l'enfant a fait l'expérience d'une destruction. La thèse envisage les destins du geste spontané confronté à un environnement qui ne s'est pas laissé utiliser. La "violence infantile" témoigne d'un jeu de bébé qui aurait dégénéré, elle est envisagée comme une tentative d'exploration de la psyché de l'objet. Cela implique des remaniements du cadre et de la posture du clinicien, qui l'engagent corporellement, condition nécessaire pour qu'une symbolisation des enjeux précoces contenus dans la "violence infantile" puisse avoir lieu.