Dysfonctionnements interactifs chez des bébés de la naissance à 6 mois ultérieurement diagnostiqués autistes : analyse comparative et longitudinale de films familiaux.
Établissement de soutenance : Université de Paris 5 René Descartes, 2011
Pagination : 2 vol. (208, 158 p.) : ill.
Thème : Handicap-Situations de handicap
Mots-clés : Autisme ; Relation enfant-parents ; Interaction ; Jeune enfant ; Film ; Diagnostic ; Nourrisson ; Comportement ; Attention ; Dépistage ;
Discipline : Psychologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Adrien, Jean-Louis et Serres-Ruel, Josette
Numéro national : 2011PA05H135
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/165252588
Résumé : Alors que les classifications internationales notifient l'apparition des signes d'autisme avant 3 ans, en pratique, le diagnostic est souvent posé après cet âge. Il convient donc de chercher des signes, différents des symptômes classiquement évoqués, qui seraient présents et caractéristiques de l'autisme de façon précoce. Nous faisons l'hypothèse que les atypies comportementales spécifiques de l'autisme seront repérables dès les 6 premiers mois de vie au cours de situations d'interaction. Nous avons donc comparé les comportements de bébés ultérieurement diagnostiqués autistes (n=47) à ceux de bébés au développement normal (n=51) ou retardé (n=9). Cette recherche rétrospective se base sur l'observation des films familiaux. Nous avons procédé à l'analyse fine des comportements des bébés et de leurs parents, à l'analyse du discours parental ainsi qu'à l'analyse audiométrique des énoncés parentaux et des vocalisations des bébés. Les données des huit études confirment l'existence d'un dysfonctionnement attentionnel, résultant d'un trouble perceptif, et qui entrainerait un défaut d'adaptation à la situation, des différences concernant les comportements sociaux (regard, sourire, vocalise) ainsi qu'une moindre réaction aux sollicitations parentales. Alors que les bébés ultérieurement diagnostiqués autistes sont moins compétents pour interagir, leurs parents ont un profil de stimulation similaire à celui des autres parents. Ces résultats permettent une meilleure compréhension du développement précoce des bébés ultérieurement diagnostiqués autistes et confirment la nécessité de développer un outil de dépistage précoce destiné aux professionnels de la petite enfance.