Établissement de soutenance : Université de Lyon 3 Jean Moulin, 2010
Pagination : 1 vol. (285 p.) : ill. ; 30 cm

Thème : Santé-Santé publique
Mots-clés : Droits des usagers ; Politique sanitaire ; Malade ; Participation ; Démocratie ; Pouvoir ; Typologie ;

Discipline : Sciences de gestion
Région de soutenance : Rhône-Alpes
Directeur(s) : Claveranne, Jean-Pierre
Numéro national : 2010LYO31020
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/146256964

Accès au texte intégral : https://scd-resnum.univ-lyon3.fr/out/theses/2010_out_mbouna_m.pdf

Résumé : Depuis 1996, les usagers sont admis aux Conseils d'administration des hôpitaux. La loi du 04 mars 2002 relative aux droits des malades les consacrent comme acteurs de la gouvernance du système de santé en instaurant les droits de représentation et de participation à l'orientation et à la définition des politiques de santé. Cette participation demeure problématique car elle pose la question de l'effectivité. Au regard de la mise en œuvre de la démocratie sanitaire, les usagers sont-ils passés d'objets de soin à alibis démocratiques ? Pour répondre à cette interrogation, qui questionne le pouvoir des usagers et l'intérêt de leur prise en compte comme acteurs stratégiques, nous mobilisons la théorie des parties prenantes car elle légitime la prise en compte des intérêts des stakeholders. Concrètement, la typologie de Mitchell et al. (1997), qui suppose l'importance des parties prenantes autour des critères de légitimité, d'urgence et de pouvoir, nous permet d'analyser la participation des usagers dans la gouvernance du système santé. Quatre propositions centrées sur le savoir et l'expertise comme sources de pouvoir sont confrontées à l'information et à l'empowerment des usagers à partir de la Réutilisation des données qualitatives (RDQ) des résultats de l'étude DGS 05-06, de l'étude Cruq 07 et des études Cissra 07 et 08. Au terme de ce travail, le cadre de la typologie de Mitchell et al. (1997) fait ressortir trois types d'usagers, la non partie prenante, la partie prenante dépendante et la partie prenante définitive. Complétée par le concept de pouvoir utilitariste d'Etzoni (1998) et de l'intérêt à collaborer de Harrison et St. John (1998), cette diversité construit un pouvoir variable qui sème le trouble dans l'intérêt de leur prise en compte. Pour passer d'alibis démocratiques à acteurs de la gouvernance il est nécessaire que leur pouvoir soit unique, collectif et utilitariste.