Établissement de soutenance : École des hautes études en sciences sociales, 2009
Pagination : 1 vol. (471 p.) : ill. ; 30 cm

Thème : Culture-Loisirs
Mots-clés : Culture ; Fête ; Jeune ; Musique ; Sociabilité ;

Discipline : Sociologie
Région de soutenance : Ile-de-France
Directeur(s) : Cheyronnaud, Jacques
Numéro national : 2009EHES0105
Permalien Sudoc : http://www.sudoc.fr/177350504

Résumé : Aborder la musique techno et les raves en effets c'est les envisager dans la perspective de l'événement qu'ont constitué leur apparition puis leur diffusion dans les années 90. Sont ainsi analysées les réceptions médiatiques, institutionnelles et académiques de cette musique, les caractérisations de la rave par différents acteurs et institutions, mais aussi les engagements et pratiques musicales et non musicales des amateurs qui investissent celte forme. Plus que n'importe quel média (disques, radio, etc.), en raison du mode spécifique d'implémentation sonore et musicale qu'elle manifestent, les raves ont constitué le lieu de la rencontre avec cette musique et ont été le vecteur du rayonnement imitatif de la techno dans les années 90. L'engagement dans une pratique amateur qui découle de la rencontre avec la techno dépend alors d'un agencement collectif dans lequel se réaliser en tant qu'amateur. La thèse prend ainsi le parti de montrer que loin de constituer une figure de la régression dans la Fusion collective, les raves sont un moment de ralliement qui doit être analysé en rapport avec les pratiques et sociabilités plus ordinaires dans lesquelles les amateurs apprennent à se différencier. Les raves et la techno n'ont pas de significations en elles-memes, celles-ci sont constituées provisoirement selon les lieux, Ies appropriations, Ies agencements collectif et les relations avec les institutions dans leurs tentatives d'arraisonnement législatif de ce phénomène. Ce travail en expose ainsi les variations depuis le début des années 90 jusqu'au milieu des années 2000.